12 jours en Kayak dans l'Arctique à la recherche de l'ours polaire 🐻‍❄️

Une Aventure Inoubliable au Spitzberg :

Imaginez… vous pagayez silencieusement au milieu des fjords glaciaires, sous le soleil de minuit qui illumine un paysage aussi sauvage qu’époustouflant. Pendant 12 jours, j’ai eu la chance de vivre une expérience hors du commun au cœur du Spitzberg en kayak et en autonomie complète, cet archipel mystérieux situé bien au-delà du cercle polaire arctique. Entre glaciers imposants, moraines millénaires, icebergs flottants et rencontres uniques avec la faune polaire, chaque instant était une découverte. Mais au fond de moi, un rêve m’accompagnait : voir un ours polaire dans son habitat naturel. Et ce rêve s’est réalisé de la manière la plus inattendue…

Le rythme était dicté par la météo et les vents. Ici, rien de superficiel : une tente, un réchaud, et de la nourriture pour tenir 15 jours en autonomie complète.

Longyearbyen, la porte de l’Arctique

Le voyage commence par un vol vers Longyearbyen, la petite capitale du Spitzberg. En arrivant, nous sommes accueillis par notre guide — obligatoire, car le port d’arme est imposé dans cette région à cause des ours polaires. Nous préparons le matériel pour affronter les eaux glaciales : combinaisons étanches, gants, bonnets… rien n’est laissé au hasard !

Le glacier de Svéa

Nous rejoignons notre premier camp en bateau, après plus de 4 heures sous un beau soleil. Il est situé près d’un immense glacier où la nature règne en maître. La randonnée sur les crêtes m’offre une vue imprenable sur l’immensité du glacier de Svéa, un géant de glace dans les eaux froides de l’océan Arctique.

Explorer le front du glacier en kayak était l’un des moments forts de cette aventure. Pagayer près de ce mur de glace imposant était une expérience inoubliable. Le bruit des craquements de glace était impressionnant ! Pour l’instant, le temps était clément, mais cela n’allait pas durer. La météo changeante rendrait notre expédition encore plus mémorable.

Le plus étonnant était la perte de la notion du temps, car le soleil (quand il est présent) gravite autour de nous 24 heures sur 24. Nous dormions à tour de rôle pour assurer les tours de garde et surveiller les ours polaires, que je rêvais de voir tout en sachant leur dangerosité. De nombreuses personnes ont perdu la vie ces dernières années à cause d’attaques.

Le premier changement de camp

Après quelques jours d’exploration, il était temps de changer de camp. Tout devait tenir dans les kayaks : tentes, nourriture, matériel… Un vrai jeu de Tetris ! La météo était difficile, et nous avons navigué à l’aveugle pendant 4 heures dans un brouillard épais. Pas le droit à l’erreur, car elle aurait pu être fatale.

Le bivouac au pied des montagnes de Kapitol

Le bivouac au pied des montagnes du Kapitol était un privilège. Le temps fort de cette partie de l’expédition était l’approche du glacier de Sefströmbreen. Imaginez une muraille de glace haute de 20 m et large de 2,8 km, dans un silence absolu interrompu uniquement par le fracas des pans de glace qui se détachent. Un spectacle à couper le souffle !

De là, nous avons entrepris l’ascension de Lappegamma (553 m), une montagne offrant une vue à 360° sur les fjords, glaciers et montagnes alentours. Ce sentiment d’être au bout du monde était grisant.

Pour l’instant, j’avais vu des rennes, des otaries, des renards polaires, des oiseaux migrateurs, mais toujours pas d’ours polaire.

En route pour le dernier camp !

Notre bateau nous a déposés sur les rives de Kapp-Wijk, où nous avons installé notre dernier camp. Le soleil faisait enfin son retour, redonnant du baume au cœur.

Des rencontres inoubliables en pleine tempête

Dans les dernières heures avant de revenir à la civilisation, nous avons commencé à ranger notre camp en pleine tempête, en attendant l’arrivée de notre bateau. C’est alors que, au milieu du chaos, j’ai aperçu un ours polaire au loin. Majestueux, il marchait lentement. Mon rêve se réalisait dans les conditions les plus extrêmes.

Mais l’aventure ne s’arrêtait pas là. Peu après cette rencontre incroyable, j’ai remarqué des mouvements dans l’eau. Plus de 80 bélugas nageaient ensemble, leurs corps blancs contrastant avec les eaux sombres et agitant les vagues. C’était comme si la nature avait voulu nous offrir un dernier cadeau avant la fin de notre expédition.

Une aventure qui marque à vie

Ce voyage au Spitzberg restera gravé dans ma mémoire. Au-delà des paysages spectaculaires et des rencontres animales, c’est l’immersion dans un monde brut et authentique qui m’a marqué. Le lâcher-prise était le maître mot de cette expédition polaire. Voir cet ours polaire et ces bélugas dans de telles conditions a renforcé mon respect pour cette nature sauvage. Si vous rêvez d’aventures et de déconnexion totale, je ne peux que vous recommander de vivre une expérience comme celle-ci.

Et vous, seriez-vous prêts à affronter les eaux glaciales de l’Arctique ?

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